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Les tarifs des mutuelles santé vont encore augmenter de +4.7% en 2023, le vieillissement de la population est une cause

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Le vieillissement de la population française serait en partie la cause d’après les mutuelles. FranceInfo dévoile la hausse moyenne des tarifs des mutuelles santé en 2023, pas moins de +4.7%.

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Mutuelles santé, hausse des tarifs 2023

Une fois de plus, les prévisions de hausse des tarifs des mutuelles en 2023 tombent à côté de la plaque. Les tarifs des mutuelles santé augmentent davantage qu’anticipé. Les tarifs des mutuelles vont augmenter en moyenne de 4,7% cette année 2023. Franceinfo a obtenu auprès de la Mutualité française le résultat d’un sondage auprès de 35 mutuelles qui représentent pas moins de 18 millions de personnes.
Jusqu’à +5.7% de hausse pour les contrats collectifs

Dans le détail, ce sont les contrats collectifs qui augmentent le plus : 5,7% de hausse, les contrats santé des particuliers augmentent de 4,1% en 2023. Les mutuelles ont fait leurs comptes : elles ont remboursé davantage de soins, 10% de plus par rapport à 2019. Cela représente 49 euros supplémentaires par cotisant. Il y a eu davantage de soins remboursés parce que les Français sont revenus dans les cabinets médicaux après la période des confinements et aussi parce que le remboursement à 100% des lunettes, des soins dentaires et des audioprothèses a pris de l’ampleur pour les moins favorisés.
Inflation, vieillissement de la population et 100% santé en cause Inflation : Sans surprise, la hausse des tarifs serait liée à l’inflation. Facile. Mais ce n’est pas tout. Les mutuelles ont aussi dû payer la taxe Covid et cette année elles vont prendre en charge 300 millions d’euros de remboursements à la place de la sécurité sociale. La Mutualité française souligne que la hausse des cotisations des mutuelles reste malgré tout inférieure à l’inflation qui a atteint 5,9% l’an dernier. Au final, ce sera donc bien les Français qui paieront la taxe imposée aux mutuelles santé. Comme d’habitude. Vieillissement de la population : Selon Éric Chenut, la hausse des dépenses de santé s’explique en effet par le "vieillissement de la population, le fait que beaucoup de concitoyens souffrent de pathologie chronique et aussi parce que la médecine devient plus technique et donc coûte plus cher". 100% santé : Les remboursements en 100% santé, telles que les dépenses en optique, en audioprothèse et en dentaire pèsent aussi sur les comptes des mutuelles, tout comme le phénomène de "rattrapage des soins" post-confinement. Certes ces évolutions engendrent "plus de solidarité" et contribuent à faire reculer "le renoncement aux soins", mais elles "coûtent plus cher", note le patron de la Fédération nationale de la Mutualité française.Report de l’âge de la retraite, un nouveau gouffre en vue ?

Selon Éric Chenut, président de la Fédération nationale de la Mutualité française, le report de l’âge de départ à la retraite à 65 ans "aura des conséquences pas anodines" pour les mutuelles, avec des impacts "plus élevés en matière de prévoyance". "Les dépenses de santé ont plus que doublé en vingt ans", explique jeudi 5 décembre sur franceinfo Éric Chenut, président de la Fédération nationale de la Mutualité française, alors que les tarifs des mutuelles vont augmenter en moyenne de 4,7% cette année. Cette hausse des cotisations "se justifie pleinement" en raison des augmentations des remboursements pris en charge par les mutuelles.

"Plus l’âge avance, plus les accidents de travail augmentent" : Si les contrats collectifs augmentent plus que les contrats des particuliers (5,7% de hausse contre 4,1%), c’est "parce que ce sont les contrats les plus en déséquilibre technique", affirme Éric Chenut. En l’état, "les cotisations ne permettaient pas de faire face à l’ensemble des prestations", ajoute-t-il.

Ces augmentations interviennent alors que les mutuelles font face à une situation financière tendue. Éric Chenut évoque notamment le dernier rapport de la Drees, publié en décembre. "Si on fait la masse des cotisations encaissées, les coûts de gestion et les prestations versées, on est en déficit de 0,2% en 2021", indique le président de la Fédération nationale de la Mutualité française. "Il faut qu’on prenne conscience collectivement que si on veut se soigner mieux et plus, les dépenses de santé vont continuer d’augmenter", prévient donc Éric Chenut.
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