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Les premiers rendements 2015 des fonds euros ont été publiés, sans surprise. Les plus pessimistes annonçaient, comme chaque année, des baisses de grande ampleur. Il n’en sera rien, une fois de plus. La baisse des rendements de 30 ou 40 points de base seront pour les plus mauvais fonds euros, les mieux gérés devraient subir de leur côté une baisse mesurée de 0.20%. Le paradoxe étant, que compte-tenu d’une inflation nulle, le rendement réel net des fonds euros ne devrait connaître qu’une légère baisse de l’ordre de 10 à 20 points de bas sur 2015 par rapport à 2104.
fl<av-courbe-net-inflation-deux-courbes|width=400|height=350|>fl Paradoxe de la conjoncture, avec une inflation nulle en 2015, malgré la baisse des rendements bruts des fonds euros, année après année, le rendement net d’inflation des fonds euros sur 2015, ne devrait que baisser légèrement. Certes, l’inflation officielle reste très théorique, mais il faut bien positiver !
Les fonds euros classiques investissement sur des obligations, et conservent ces titres jusqu’à leurs échéances. La chute des taux d’intérêts n’a donc qu’un impact mesuré sur un portefeuille obligataire. Pourquoi ? La chute des taux d’intérêts n’impactent que les nouveaux versements, les nouveaux investissements. Les vieux fonds euros sont donc les plus touchés, ceux qui collectent le plus également. C’est donc logiquement que les fonds euros commercialisés via les grands réseaux bancaires servent les rendements les plus faibles du marché.
Investis à la bonne époque, avec des rendements obligataires élevés, les fonds euros les plus âgés sont maintenant les plus grand perdants. Pour faire "rouler" leur position, c’est à dire, ré-investir le capital libéré à l’échéance d’un placement, le gestionnaire doit s’orienter vers des obligations avec des rendements bien plus faibles. Leurs rendements ne peuvent pas, par construction, s’améliorer ! Les épargnants concernés savent qu’il convient de se détourner de ces fonds.
Les fonds euros commercialisés via les réseaux bancaires sont les plus moribonds. C’est logique, ils collectent le plus de versements. Or, ce sont les nouveaux versements qui pénalisent le rendement. Il faut en effet placer ce capital entrant sur des nouvelles lignes obligataires. Or, ce n’est pas le moment, les taux sont au plus bas !
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