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Assurance-vie 2016 : mauvaise surprise du côté du piètre rendement moyen des unités de compte

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Si la baisse du rendement sur les fonds en euros 2016 à 1.52% net n’est en rien une surprise, la performance moyenne des unités de compte est toute autre. Avec un rendement moyen seulement de 3.9% brut au titre de l’année 2016, les épargnants pourront se demander si prendre de plus en plus de risques est bien la bonne stratégie.

Publié le  à 0 h 0

Certes l’indice CAC40 n’a pas fait des merveilles en 2016, avec une performance, hors dividende, de 4.86%. Fort heureusement, d’autres actifs sectoriels ont réalisé des performances plus élevés... Le rendement moyen des unités de compte ressort à 3.90% brut selon les chiffres de la FFA publiés hier. Pas de quoi motiver les investisseurs...

Unités de compte, prendre des risques, pour aller chercher du rendement, vraiment ?

Tous les assureurs de la place poussent les épargnants vers les unités de compte. En premier lieu, à force de constater la lente agonie des fonds euros au fil des années, il s’agit d’éviter que les épargnants ne se détournent massivement de cette manne que représente l’assurance-vie pour les assureurs (pas moins de 54 millions de contrats sont ouverts !). En second lieu, les unités de compte sont, sans commune mesure, plus rémunératrices pour tous les intermédiaires impliqués dans le processus de distribution de ces produits financiers.

Mais encore faut-il que les épargnants s’y retrouvent aussi.

Si certains d’entre eux cèdent volontiers aux sirènes de la prise de risque pour un potentiel rendement plus élevé, la majorité reste encore sur les fonds euros. D’après les derniers chiffres 2017 publiés par la FFA, le taux de collecte brute sur les unités de compte reste de 20%. Et ce n’est pas ce taux de rendement moyen des unités de compte 2016 qui devrait les faire changer d’avis rapidement.

Performance moyenne des unités de compte 2016 : +3.90%

La belle affaire, prendre des risques de perte de capital pour doubler son rendement par rapport à un placement sans risque, cela ressemble au jeu du quitte ou double pourrait-on penser à première vue. Mais évidemment, la vérité est ailleurs.

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Il s’agit bien d’une moyenne. Comme pour les fonds euros, la moyenne est calculée sur l’ensemble des supports. Comme pour les fonds euros, les plus moribonds font plonger largement la moyenne. Si l’on devait ne sélectionner que les contrats actuels, compétitifs, la moyenne de rendement des fonds euros devrait être supérieure à 2.20%. Mais, dans le cas, des unités de compte, le conseil formulé est souvent de répartir son placement en fonction des catégories d’actifs et de diversification géographique. En clair, selon l’adage, ne pas tout miser sur une seule catégorie, ou mettre tous ses œufs dans le même panier. Dans ce cas, le rendement global moyen n’est au final pas un si mauvais indicateur d’un portefeuille type d’un épargnant.

Etre investi sur les secteurs porteurs peut pourtant rapporter gros !

Pour les unités de compte, c’est pareil. Pour les épargnants avisés, ayant investi sur les secteurs porteurs en 2016, le rendement est bien loin d’être faible. Les fonds investis sur certains marchés émergents, comme le Brésil ou encore l’Inde affichent des performances de plus de 50% en 2016.

De même, certains fonds immobiliers ou d’autres généralistes sur les marchés émergents signent des performances de plus de 40% sur 2016. Oui, les rendements élevés sont possibles, mais ces supports sont également très volatils. Une année en forte hausse, l’année suivante en forte baisse... Les risques sont élevés.

Une alternative ? La gestion profilée

Certes, les performances seront moindres qu’en optant pour les "bons" supports, mais au moins vous n’aurez pas à surveiller de près les valeurs liquidatives. De plus en plus de contrats proposent de la gestion profilée. Les rendements 2016 sont de bonne tenue, et supérieurs à ces 3.90% de moyenne.

Unités de compte, pour 2017, quels secteurs seront porteurs ?

De l’avis de nombreux conseillers, les marchés actions sont actuellement trop chers. Il convient d’attendre cette correction américaine tant souhaitée, avant de repartir vers de nouveaux plus hauts. Par ailleurs, les incertitudes politiques aux Pays-Bas, en France et en Allemagne devraient pousser les taux, du moins français, vers une forte hausse. Avec en alignement de planètes, le retour de l’inflation, le conseil est de réduire son exposition aux marchés financiers, pour le moment. A suivre...

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